Pascale Hoyois
Romancière
- Bonjour, Pascale Hoyois. Celles et ceux qui visitent votre site, et cette page en particulier, voudraient certainement en savoir un peu plus sur vous. Pouvez-vous dès lors répondre à quelques questions pour faire plus ample connaissance ?
- Certainement ! Allons-y !
- Qui êtes-vous et d’où venez-vous ?
- Je suis née à Ixelles, en région bruxelloise, le 1° mai 1959. J’ai presque toujours vécu à Bruxelles bien que j’ai eu la chance de faire quelques beaux voyages. Les voyages sont liés à l’histoire de ma famille.
- Expliquez-nous cela.
- Ça remonte à loin… Un grand-oncle, Jean-Paul Harroy, a été gouverneur du Rwanda. Mon grand-père, Fritz Hoyois, était un chef d’orchestre fort reconnu à son époque et voyageait à travers toute l’Europe pour ses concerts. Papa était ingénieur mais aussi un alpiniste chevronné qui a escaladé des sommets un peu partout dans le monde et Maman a été hôtesse de l’air à la PanAm. Une de ses sœurs vivait à Easthampton, aux Etats-Unis, et je suis allée lui rendre visite plusieurs fois, en allant régulièrement à Manhattan. Quant à ma sœur, elle a vécu plusieurs années en Californie et en France.
Fritz Hoyois, mon grand-père
Le chef d'orchestre
Avec la Reine Elisabeth Et le Prince Albert, qui deviendra le Roi Albert II
Et la petite fille, en compagnie de la reine Fabiola, c'est moi...
- Le Rwanda, les Etats-Unis et l’alpinisme, cela me fait penser au personnage principal de votre nouveau roman, "Kigali-Manhattan"…
- En effet, je pense que l’on écrit autant avec ses racines qu’avec de l’encre.
- Et pour le côté artistique ?
- Il y a déjà mon grand-père dont je vous ai parlé. Mes parents chantaient dans sa chorale. Ma sœur et moi jouions du piano. Ma grand-mère écrivait des poèmes et organisait des petites scènes de théâtre en costumes avec ma sœur et moi pour les réveillons de Noël. Maman a fait la décoration intérieure à la Cambre; elle s'est mise au dessin (fuseaux et pastels), elle a donné des cours d'expression corporelle et elle a aussi organisé des ateliers de remotivation pour les femmes qui avaient été obligées d’arrêter leurs activités professionnelles. Ma sœur, Ariane Hoyois, est une danseuse mondialement reconnue; elle a créé plusieurs écoles de danse de salon et elle met en scène de très beaux spectacles de danse. L'art est autour de moi depuis toujours et cela continue puisque mon mari est compositeur...
Quelques tableaux de ma maman
Dont un où je me retrouve avec ma sœur et ma grand-mère
- Et au niveau des études ?
- Après mes primaires et mes humanités à Berkendael, où j’ai partagé quelques bons moments en classe avec Jean-Luc Fonck, j’ai fait le Conservatoire de Bruxelles, en déclamation, dont je suis sortie avec un Premier Prix. En même temps, j'ai obtenu le brevet d'animatrice-formatrice en arts du spectacle au CFA et je me suis formée en scénothérapie à Paris.
- De quoi s’agit-il ?
- C'est une forme d'art-thérapie par le texte, unique en Belgique. Si vous donnez le même texte littéraire à lire à deux personnes, ils n’en feront pas la même lecture. Celle-ci dépend en effet des émotions du lecteur. Décoder les émotions qui ressortent de cette lecture permet de se sentir petit à petit mieux dans sa peau, au sein d'un petit groupe bienveillant et convivial, dans un esprit de partage et d'entraide.
- La déclamation vous a amenée à faire des spectacles ?
- En effet. En 1993, j’ai fondé l’asbl "Parler d’Être, le bien être par les mots" et j’ai monté plus d'une centaine de spectacles sur différents sujets comme la dépendance amoureuse, l’alcoolisme ou l'hommage aux résistants de 40-45. Avec le groupe de musique Zardoz, j’ai récité des textes sur un CD exprimant les craintes et les espoirs au sujet du nouveau millénaire qui s’annonçait.
- Depuis quand écrivez-vous ?
- Depuis mon enfance. Dans le scoutisme, j'ai d'ailleurs obtenu le badge de "Troubadour" ! J’ai commencé par des poèmes et j’en écris encore régulièrement. Il y a eu ensuite l’écriture et la production de spectacles et de pièces de théâtre et, après cela, je me suis lancée dans les romans et les nouvelles.
- Il y a eu des récompenses ?
- Oui, même s’il est difficile de sortir du lot en tant qu’artiste, et si c’est un monde où il y a beaucoup plus d’appelés que d’élus, j’ai eu la chance d’être reconnue par les Tournées Arts et Vie pour certains spectacles et "La Chênaie à Jacinthes", ma trilogie sur le XVI° siècle en Belgique, a obtenu le prix Alex Pasquier du meilleur roman historique des cinq dernières années, remis par l’Association des Ecrivains Belges.
- Quels sont vos projets littéraires actuellement ?
- Pour le moment, je suis dans l’écriture de mon prochain roman, qui racontera la vie de la fille du héros de "Kigali-Manhattan", mais chuuut, c’est encore un secret…